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tandis que brulent les koalas
Julien Roturier

 

koalas volant - 2 JUIN 2022

Il m'a été proposé de lire ce mini roman, qui, je dois bien le reconnaître, a un titre qui interpelle. Forcément. Les koalas. Mais de fait, j'avais un peu peur. Il s'agissait de dystopie, et en ce moment c'est sincèrement vraiment pas ce que j'ai envie de lire (en plus du fait que je n'aime pas ça, à la base).
Finalement, je me suis plongé dedans. C'est une dystopie, oui, mais avec d'énormes parallèles avec notre monde actuel. Il y a un côté très cinglant et sarcastique, et un peu triste, au final, malgré l'humour. Sous couvert d'un univers un peu perché, ou l'univers de la fesse, des Jean et Danielle et de la bêtise, règnent, il en reste un constat malheureux.
Parce qu'au fond, ce n'est pas une dystopie ou les gens sont “formatés pour correspondre à ce qu'il faut et font la révolution”. C'est une dystopie ou les règles sont bizarres, mais où tout le monde s'y complait, malgré quelques râlages. Et où, ceux qui râlent, ne semblent pas plus intelligents que le reste.
En fait j'ai trouvé que c'était une bonne représentation de notre pays actuel, dans un extrême plus clichée encore. C'est ça, qui est triste.

Dans cette histoire, on trouve pour personnage principal : Pierre. Pierre qui ne s'appelle pas Jean. Pierre qui est moins bête que les autres, et qui lui, pense aux koalas qui brûlent (merci à lui). Mais qui est malheureux dans un monde qui ne lui correspond pas. Ça m'a un peu fait penser aux personnes neuroatypiques, qui ont souvent tendance à être plus sensible, empathiques que les autres, et à se retrouver à avoir l'impression de ne pas appartenir à ce monde.

Pierre, dont on suis le quotidien sur un petit temps, et qui s'essaie à une petite révolution.

Mais c'est ça que j'ai aimé et en fait qui m'a sur le coup un peu surpris, tant j'ai l'habitude des dystopies où ça pars en révolution grandiloquente, sauvetage de monde, etc.
Là je vais vraiment beaucoup spoiler donc, ne lisez pas ce qui suis…
Ce que j'ai aimé, c'est qu'au final, Pierre, il ne sauve personne sinon lui même. Il ne trouve pas sa place dans cet univers, mais ne le révolutionne pas. Par contre, il s'apprête à croiser quelqu'un qui lui correspondra, à croiser Florence, qui ne s'appelle pas Danielle. Et alors, on peut tout imaginer (même une grosse révolution, d'ailleurs).
Finalement, le message n'est pas “changeons le monde”, mais “on peut toujours trouver du bonheur dans un endroit tout nul”. Et quelque part, j'ai bien aimé ça.
Fin du vraiment gros spoiler.

En tout cas, c'est un mini roman qui se lit bien et vite, qui ne déprime pas trop, et qui a assez d'humour pour faire sourire. J'ai bien aimé l'écriture, aussi. Je trouve la plume sympathique.

Ma conclusion sera que brûler des koalas c'est mal, mais que lire des livres, c'est bien (et au fond, ça va un peu avec l'histoire, parce que lire des livres, ça permet une meilleure ouverture d'esprit que ce qui existe dans le monde ce roman).

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Les mille et unes pages - 5 mai 2022

L'auteur nous offre une dystopie où il se permet de dénoncer les travers et les abus de notre société actuelle. Il y met du cynisme et de l'humour en nous projetant dans un futur qui n'a rien à être envié. Il s'interroge sur des sujets chauds pour notre génération, les pandémies, les manquements de respect envers les travailleurs, les dépendances, le pouvoir des médias, la place des écrans dans nos vies.
Un roman divertissant, qui fait changement une belle incursion dans l'imaginaire de Julien Roturier. Un récit quelque peu troublant mais intéressant, un auteur que je découvre avec plaisir. 

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Cynthia Br - 27 avril 2022

 

Tandis que brûlent les koalas est un récit dystopique assez court.
Ici, nous suivons Pierre qui est unique en son genre.
Le monde a dégénéré et les gens sont devenus « cons », et oui…
Le gouvernement a simplifié la société en appelant les sexes masculins Jean et les sexes féminins Danielle. Ce qui est beaucoup plus pratique. Plus aucun risque de se tromper de prénom. Mais, assez irréaliste et pathétique de la part d'un gouvernement.
L'auteur mélange humour et cynisme dans son récit. Il reprend des éléments d'aujourd'hui pour les retranscrire dans une autre époque. J'ai beaucoup rit sur le « Jean Pierperno » ou encore, la « tévévision ».
L'auteur dénonce des faits qui arrivent dans la vraie vie. L'obsession des écrans, l'irrespect envers les travailleurs, les pandémies… Tout ces sujets sensibles aujourd'hui, sont devenus des problématiques dans ce récit.
Pierre est différent. Il ne s'appelle pas Jean et il n'est pas con. Il réfléchit, s'inquiète pour les autres, comprend. Je l'ai beaucoup aimé avec son tempérament assez vif. Même si ces quelques pages sont passées vite, on peut clairement imaginer une suite. La fin ouverte nous permet de nous projeter dans un futur qui pourrait changer.
La plume de l'auteur est vraiment plaisante bien qu'un peu complexe par moment. J'ai beaucoup aimé découvrir cet auteur et j'espère que vous foncerez lire ce récit troublant mais bien réelle.

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Cecilia Benoit - 19 avril 2022

 

Une histoire courte qui nous emmène dans un monde drôle, cruel, qui est tout ce qui pourrait nous arriver si tout partait à la dérive.

Un personnage lui plein de bon sens dans cette triste réalité future.

Beaucoup de thèmes d actualité abordés, traités de façon parfois très drôle, tellement amplifiés dans ce futur que l on peut se dire que ça pourrait arriver mais serait ce le signe de la perte humaine ?

Une dystopie qui nous laisse dans une totale réflexion..

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Maritza Jaillet - 14 février 2022

 

Note : 4,4/5

Couverture : Y a un raccord entre le titre, la couverture et l’histoire, j’aime beaucoup. Les couleurs qu’on ne ressent pas énormément dans l’histoire sont sur la couverture. Y a tout le reste, même ce pauvre chatttonnn ! Une belle couverture !

Résumé : « Une grande-moyenne-ville comme le pays en compte des dizaines : c'est là que vit Pierre, dans la France de Jean III, quelque part vers la fin du XXIe siècle. Une France désormais dirigée par une « Démocratie héréditaire de droit divin » peut-être pas si éloignée que ça de la France que nous connaissons - malheureusement - déjà.

Dystopie « Dieselpunk » ou simple extrapolation à peine exagérée du futur que nous promettent les politiques absurdes, la démagogie rampante et la répression violente qui sont devenues parties intégrantes de notre quotidien ? À vous de vous forger une opinion en suivant Pierre, qui déambule au pays des Jean tandis que brûlent les koalas... »

Une novella d’un auteur que je ne connais pas, pourquoi pas ! J’adore les découvertes et une dystopie « dieselpunk », ça m’intéresse ! Après la petite bio de l’auteur, on a une introduction évoquant les drones, un peu d’urbanisme et de philosophie.

Après, je préviens tout de suite, ça commence fort avec la dégustation d’un met un peu original. Un petit tour par la géopolitique et finalement le titre prend son sens avec les news. Bon, y a plus que des odeurs de poisson, en l’absence de poisson, c’est tristement réaliste.

Pierre s’interroge, pas forcément que sur la Terre plate d’ailleurs, sur la vie, son prénom, la technologie, les films… À travers lui, on saisit ce monde, les absurdités comme avec le 15-15, encore une fois tristement réalistes.

Des détails, des références (Entubés, antenne 8G ou la retraite à 77 ans), un peu d’Histoire, de religion, bref c’est une novella qu’on explore, ou plutôt un univers qu’on explore. Parfois, c’est un peu difficile à suivre ou à comprendre, dans le genre but/enjeux. À mon avis, il faut le lire au moins deux fois. J’ai beaucoup aimé la réflexion sur le travail de correcteur d’ailleurs.

Ame sensible s’abstenir, surtout si vous aimez les chatons.

Un dernier mot ? Mède in France. Ou Dileur, c’est pas mal aussi !

Passages préférés ?

P14 : « Dans ce fatras, la dantesque tévévision modèle II à trois écrans […] ne dépareillait pas, dans son vilain cabinet en faux bois. On aurait pu faire des tévéviseurs moins volumineux avec des écrans plats si Jean III ne s’était pas irrémédiablement brouillé avec les Chinois […] »

J’ai choisi cet extrait, parce que le mot « tévévision » façon TV, c’est pas mal, et on parle de la technologie, du monde aussi dans ce chapitre 1er.

P32 : « Putain, c’est vrai qu’ils sont cons »

Ah Pierre a sûrement raison.

Les + ;

*La plume, en général très fluide.

*Les jeux de mots, l’idée derrière, j’aime beaucoup. Après tout, les sonorités sont mélodieuses.

*Les idées, l’originalité.

*Les réflexions, les références, c’est plus profond qu’une simple lecture.

Les - ;

*Les ça/ç’avait.

*Faut parfois vraiment se détacher pour re-rentrer.

En résumé, c’est un très bon ouvrage, entre l’imaginaire et le tristement réaliste, même si nous ne sommes encore qu’au XXIe siècle…

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HIKIKO MORI - 9 janvier 2022

P'tite pause littérature.

Il serait mentir de dire qu'en ce moment, je pète le feu. Ou à l'extrême limite, si, mais au sens propre et très sale du terme. Le fion me crame au quotidien, entre la constipation due aux chocolats en promo dont je m'empiffre à longueur de journée pour éviter de céder à la folle envie d'embrasser le bitume depuis mon quatrième étage ensoleillé, et le dégoût croissant que m'inspirent bon nombre de mes contemporains, toujours plus décevants et navrants.

C'est alors que Julien Roturier, dans sa grande et lumineuse bonté, m'a contactée pour me demander si j'étais intéressée par son dernier roman TANDIS QUE BRÛLENT LES KOALAS et, qu'en cas de réponse positive de ma part, il m'en enverrait un exemplaire. Comme j'aime les cadeaux et les koalas (quoique non cramés de préférence), j'ai accepté. Suscitant par la même occasion l'indignation des kilos de livres que j'ai achetés comme une grosse connasse consumériste ces derniers mois sans avoir trouvé le temps de les lire, mais passons.

Et bien, je ne regrette pas un instant d'avoir fait sadiquement déplacer ce cher Julien dans cet antre du Diable qu'est La Poste, car son petit ouvrage a réussi un exploit quasi miraculeux en ces temps chiasseux : me redonner le sourire et, plus stupéfiant encore, me faire rire.

Pourtant, comme son titre l'indique, le contexte de TANDIS QUE BRÛLENT LES KOALAS n'est pas franchement riant. Cette dystopie tragicomique nous transporte dans une France futuriste mais pas trop, où tout a été lissé-poncé pour rien ne vienne troubler l'existence morose de ses bons citoyens. Exit le chômage (rendu illégal), la crasse dans les rues, les prénoms farfelus et les bâtiments biscornus. Mais aussi, adieu la créativité, l'art, la passion et la possibilité de remettre quoi que ce soit en question. Pas que ce soit interdit, non : c'est juste que les gens, ou plus exactement les Danielle z'et les Jean – seuls prénoms autorisés à présent – devenus beaucoup trop cons.

L'omniprésence des écrans, le blabla rassurant des journaux TV débilitants adoubés par le roi Jean III (fils de Jean II et petit-fils de Jean tout court, de par le fait), les monuments historiques effacés au profit de constructions tristes et ternes, les plans fixes sur des culs fermes en lieu et place des classiques émissions de téléréalité – devenues bien trop compliquées à suivre pour le Français moyen et sa triste cervelle -, la bouffe infecte que l'on tente d'oublier à l'aide de parfums artificiels : autant de phénomènes qui ont transformé les vestiges d'une démocratie en parfaite idiocratie.

Mais alors tout semble sans espoir, un homme surnage dans cet océan de médiocrité. Sa mère, dans un geste désespéré de le sauver de la piteuse destinée des Jean, l'a baptisé Pierre. Cette décision, a priori anecdotique, va profondément bouleverser la vie de notre héros malgré lui. Marginalisé dès la naissance par ce choix révolutionnaire, notre ami Pierre se verra doté de ce qui apparaît comme un super-pouvoir en ces temps de crétinerie absolue : celui de réfléchir et de s'émouvoir dans un monde qui se branle des marsupiaux transformés en petits tas d'os, qui fait le décompte joyeux des manifestants perdant leurs yeux, qui estime normal de sauver les oiseaux en mangeant des chats (Alf aime ça) et qui – comble de l'infamie - pense que la cuisine irlandaise est mangeable*.

TANDIS QUE BRÛLENT LES KOALAS ne présente pas d'intrigue à proprement parler. Nous suivons la prise de conscience de Pierre de vivre dans une société malade de sa bêtise et de son absurdité. Une connerie qui n'épargne personne, du plus haut sommet de l'Etat au gogo lambda. Et si, dit comme ça, tout ceci a l'air un peu déprimant, croyez-moi: ce p'tit bouquin est une bouffée d'air frais et pur. Les clins d'œil à la situation actuelle covidée-gilet-jaunée-politisée-jusqu'à-la-nausée font marrer, et difficile de résister aux mille et un (ou deux) jeux de mots habiles et malicieux qui ponctuent chaque page. Bien sûr que la noirceur est de mise, comme dans toute dystopie. Mais même si l'humanité court à sa perte, on peut bien en rigoler un peu, merde.

Une tache de soleil dans l'obscurité et l'obscurantisme ambiants, ça fait toujours du bien. Et ce, même si je ne cautionne pas du tout le sort funeste que ce bouquin fait aux félins.

* Pour adresser vos plaintes, veuillez prendre d'abord connaissance des faits en vous procurant TANDIS QUE BRÛLENT LES KOALAS de Julien Roturier - auteur , 88 pages, format mi-poche, 7.50€ Version numérique disponible – 3.99€, édition Otherlands

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Petit roman grinçant et subtil - 3 aout 2021

Histoire dystopique très souvent drôlissime et parfois cruelle dénonçant certains travers de nos sociétés contemporaines occidentales, en les projetant, amplifiés, dans un futur... qui ne fait pas la part belle au bonheur humain.
On marche avec Pierre, électron-libre, qui heureusement se pose encore les bonnes questions et évolue avec bienveillance dans une société chloroformée, au milieu d'une foule de "Jean" mécanisée et souvent imbécile.
Entre fou-rire et appréhension d'un monde qui porte sa fin en lui-même, irons-nous jusqu'à l'échec ?
Et vous, que faites-vous pendant que brûlent les koalas ?

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